Julian Semiao: Mythologies personnelles

La Galerie Chenus Longhi est heureuse de vous annoncer qu’elle représente depuis 2023 l’artiste émergent Julian Semiao et lui consacre sa première exposition, Mythologies personnelles, dans un nouvel espace au cœur du Marais.

À moins de trente ans, Julian Semiao dépeint dans son exposition Mythologies personnelles un portrait de la jeunesse parisienne, dans tous ses combats et ses célébrations.

L’artiste revisite le genre de la peinture d’histoire sous le prisme de la vie quotidienne, racontant ainsi sa vision de la société, de scènes de fêtes, de danse et de concerts à des moments plus intimes. Comme le dit Isabelle de Maison Rouge, « parler de mythologie personnelle revient à tenir compte des interrogations que pose l’artiste à la société dans laquelle il vit. » C’est en 2020 pendant l’ère covid que le style pictural de Julian Semiao évolue radicalement vers une épuration des formes, donnant la primauté à la ligne et au dessin, dans une volonté d’aller à l’essentiel tout en développant une véritable narration.

Dans La Création d’Adam, Dieu est une femme. Dans Judith, on assiste à un jeu ambigu entre les deux femmes et Holopherne, entre l’acte de poignarder et celui d’étrangler, il n’y a qu’un pas, et il est sexuel. Julian Semiao ne détourne pas les grands tableaux de l’histoire de l’art, il en inverse les symboles et les codes pour parler de féminisme et d’engagement. Dans Déclin, Marat est une femme qui se prélasse dans son bain tandis qu’on observe en couleurs trois CRS en prise avec une personne dans la rue. Julian Semiao nous invite à la réflexion sur ce qu’est la révolution aujourd’hui, entre manifestation et répression. Dans ce tableau comme dans quelques autres, l’artiste utilise un procédé sémantique consistant à découper l’œuvre en deux scènes distinctes. Celles-ci s’opposent dans un traitement plastique différent, afin de confronter deux points de vue, deux réalités, et générer avec ce contraste une idée politique. 

Difficile d’ailleurs de ne pas voir aussi dans le titre de l’exposition, une référence directe à l’exposition Mythologies quotidiennes (titre lui-même emprunté à un ouvrage de Roland Barthes) qui s’est tenue en 1964 au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, sous l’égide des artistes Télémaque et Rancillac. On observe en effet dans le travail de Julian Semiao une certaine orientation militante qui nous rappelle les fondamentaux de la Figuration Narrative. On peut aussi y voir, comme cela a été le cas pour les peintres des années 60, une contre-proposition à la diffusion d’un nouveau pop art coloré à but décoratif dans le marché de l’art d’aujourd’hui. Mythologies personnelles marque une première maturité dans le parcours de Julian Semiao, un artiste prometteur à suivre résolument.

Suivez ce lien pour lire notre interview exclusive avec Julian Semiao à l'occasion de cette exposition. 

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