Robert Proch: 545 Days
Après le succès rencontré par Turn the Corner fin 2013 à la galerie Chenus Longhi, Robert Proch revient à Paris pour sa deuxième exposition. Ce nouveau solo show - sans doute le plus important à ce jour pour l'artiste polonais - rassemble une quarantaine d'œuvres sur toile et sur papier. Pour l'occasion, Robert Proch a poursuivi ses recherches sur la fragmentation de l'espace dans une approche picturale qui lui est propre, à mi-chemin entre abstraction et figuration, jusqu'à faire voler en éclats tous nos repères cognitifs et faire s'emballer notre imagination.
Cette exposition se déroulera hors les murs dans l'espace de 600 m2 du Bastille Design Center (74, bd Richard Lenoir, Paris 11e).
Dans ses œuvres, Robert Proch fragmente l'espace-temps pour mieux reconstruire sa propre réalité picturale. Le spectateur voyage dans ses toiles à travers une déconstruction narrative, visible et lisible au fil de multiples plans, tout en profondeur et lignes de fuite. Qu'on veuille l'inscrire dans le mouvement du Graffuturism ou de l'Abstract Fugurative Art, Robert Proch, âgé de moins de trente ans, a toujours échappé aux catégories, et s'attache, à l'image des peintres classiques, à dépeindre des scènes de la vie quotidienne, celles-ci s'inscrivant le plus souvent dans l'espace de la Ville qu'il aime tant.
Pour l'exposition 545 Days, c'est sa propre intimité qui s'affiche au grand jour dans cette nouvelle série d'œuvres, mettant en lumière sa famille à travers des situations quotidiennes touchant au sublime, et nous plongeant dans l'empathie la plus profonde. Depuis la conception jusqu'aux premiers pas, on observe l'enfant de l'artiste grandir et évoluer, jour après jour... pendant exactement 545 jours... car c'est le compte séparant la naissance de son bébé de la date du vernissage de son exposition. Celle-ci a en effet été conçue comme un projet à part entière, une véritable déclaration d'amour à son enfant. La palette chromatique est nettement plus chaude, le mouvement met à mal la surface de la toile comme un véritable tourbillon, reflet de la vie d'un petit être toujours en action. Jamais la notion de paternité n'a été traitée avec autant de passion et de délicatesse par un artiste, jamais une exposition n'a dégagé autant d'universalité.