Maxime Drouet: En quête
Alors que ses whole cars représentent le fondement d'une pratique artistique conceptuelle plus large, l'artiste parisien immerge le spectateur dans l’espace de l’exposition, entre lumière et obscurité, entre intérieur et extérieur, d’un côté à l’autre de la vitre de train. L’action de l’artiste n’est plus que trace et l’œuvre devient abstraction.
En avril 2019, la Galerie Chenus Longhi avait présenté une installation spectaculaire de Maxime Drouet lors de la foire Urban Art Fair : Midnight Express reconstituait une voiture de train plongeant les visiteurs dans la pénombre au milieu de peintures sur vitres de train rétroéclairées. Cette seconde exposition à la Galerie Chenus Longhi, En quête, s’inscrit dans cette continuité. Le titre de l’exposition évoque dans un jeu de mots, le passé judiciaire de l’ancien vandale, tout en pointant la notion de recherche inhérente à tout travail artistique. Actif dans le graffiti depuis les années 2000, Maxime Drouet est considéré comme un artiste émergent, encore en quête de lui-même et de différents modes d’expression venant éclairer sa réflexion sur le graffiti sur train et le rapport à l’autre. C’est également une quête permanente des derniers trains gris existant en France (dans des dépôts de train désaffectés), ses supports de prédilection venant accueillir son travail, avec une nostalgie non dissimulée. L’exposition propose ainsi une dizaine de peintures sur vitres de train (fenêtres et portes) rétroéclairées et de photographies en caissons lumineux.