Augustine Kofie: Adventures In Tonality
« J'ai tiré mon inspiration de cette notion de liberté, comme le jazz se sert du processus d'improvisation. J'ai travaillé pour l'occasion en free-style, à l'intuition, produisant un série d'œuvres atmosphériques à la palette sombre, tout en continuant d'explorer des collisions de formes, couches et transparences, afin de proposer une narration abstraite au temps suspendu. » — Augustine Kofie
Le titre de l'exposition fait référence à un terme utilisé par George Russel, musicien et théoricien de modern jazz américain dont le travail reconceptualise la concordance des gammes et des accords, offrant au musicien ou au compositeur, la liberté tonale. « J'ai tiré mon inspiration de cette notion de liberté, comme le jazz se sert du processus d'improvisation. Comme je suis un illustrateur technique dans l'âme, mes peintures et mes collages sont souvent faits à partir de sketches sauf pour cette exposition. J'ai travaillé pour l'occasion en free-style, à l'intuition, produisant un série d'œuvres atmosphériques à la palette sombre, tout en continuant d'explorer des collisions de formes, couches et transparences, afin de proposer une narration abstraite au temps suspendu. »
Le rapport d'Augustine Kofie à la forme procède à la fois d'une rigueur géométrique architecturale à travers le tracé de ses lignes et de ses angles - de plus en plus aigus les années passant -, et de l'harmonie qu'apportent les couleurs - de plus en plus douces - ainsi que les courbes, cercles et demi-cercles venant structurer la composition. La musique reste quant à elle centrale et vient guider tous ses gestes. Pour chacune de ses expositions, il compose une bande son (sur écoute via Mixcloud) afin d'accompagner les visiteurs dans l'appréhension sensorielle de ses œuvres. « La bande son qui accompagne l'exposition et qui dure une vingtaine de minutes est tirée d'une sélection de ma collection personnelle d'enregistrements de jazz. Ces sons représentent les forces conductrices derrière mes œuvres ».