Ernest Pignon-Ernest Français, 1942

Biographie

Ernest Pignon-Ernest est considéré par tous comme le pionnier de l’art urbain. Dès 1966, il intervient en extérieur pour apposer son geste artistique sur le plateau d’Albion dans le Vaucluse en réponse à l’installation de la frappe nucléaire française. Depuis, il intervient dans les rues du monde entier en y collant tantôt des dessins originaux, tantôt des sérigraphies, tantôt des tirages numériques, au dessin que les critiques d’art ont pu comparer à la grâce d’Ingres. Le parcours d’Ernest Pignon-Ernest est jalonné de projets forts en émotion et s’inscrivant dans la mémoire collective. Il a pu rendre notamment hommage à des personnalités des arts et de la littérature telles que Rimbaud à Paris (1978-79), Le Caravage à Naples (1988) ou encore plus récemment Pasolini en Italie. Ernest Pignon-Ernest consacre à ses sujets des mois de recherches, de lectures et de repérages. Il s’attache en effet à saisir l’essence du lieu afin de penser ses installations ; à son inscription dans le tissu urbain, à son expression esthétique, à son adéquation symbolique, à sa place dans la mémoire des habitants ainsi que son histoire patrimoniale. Loin de l’esthétisme facile du street art d’aujourd’hui, Ernest Pignon-Ernest affiche une éthique et un engagement rares. Ses œuvres in situ portent en elles une résonnance souvent politique ; de la Commune de Paris (1971) et sa dénonciation des évènements de Charonne de 1961, à son regard sur les imigrés à Avignon et les expropriés à Paris, ou encore son engagement pour le droit à l’avortement en 1975 et sa lutte anti-apartheid à Soweto en 2002. 

En 2012, la Galerie Chenus Longhi (anciemment Galerie Openspace) a eu la chande de voir son premier espace inauguré par une exposition rétrospective d'Ernest Pignon-Ernest. Quatre ans plus tard, la galerie déménage dans un nouvel espace et réalise une nouvelle exposition avec Ernest Pignon-Ernest dédié à son projet sur Pasolini, à l'occasion du 40e anniversaire de sa mort. 

Œuvres
Expositions