AFAT French, 1993
Biographie
Né en 1993 à Toulouse, Maxime Perboire, alias AFAT, vit et travaille dans sa ville natale. Le dessin accompagne son enfance comme une langue intime. À seulement quatre ans, il réalise un portrait de son père sur un simple morceau de papier — un dessin conservé depuis, devenu le point d’origine de son univers.
Après plusieurs années d’exploration, entre travail d’atelier et pratique du graffiti, il trouve dans l’aérosol un outil de liberté et d’énergie. C’est en 2023 qu’il ressent un besoin d’épure. Le dessin de son enfance refait alors surface, et devient le point de départ d’une nouvelle recherche. « Chaque pièce naît d’un besoin de simplifier, de condenser l’essentiel. »
AFAT peint alors à la bombe sur des toiles de lin brutes, des personnages tracés d’un seul souffle. Le style, volontairement naïf, renoue avec l’acte premier du dessin. Son trait est vibrant, marqué par une technique de crachottis qu’il a mise au point lui-même : « J’ai appris à fabriquer mes propres caps, grâce à des artistes d’Amérique du Sud. Il m’a fallu du temps pour trouver la bonne pression, la bonne température, la bonne fluidité. »
Ses figures, « ni hommes ni femmes, ni enfants », flottent entre ombre et douceur. Frêles, légères, toujours pieds nus, elles incarnent « cette part d’enfance que nous portons encore en nous ». Seules ou groupées, elles racontent des émotions plus que des histoires. Peinture, dessin, sculpture : son vocabulaire se construit autour du trait— qu’il soit tracé, gravé, ou modelé. En 2024, AFAT aborde la sculpture en bronze, dans une collaboration étroite avec la fonderie Ilhat à Toulouse.
« Travailler le bronze, c’est comme accepter une forme de lenteur, de rituel. Une fois ma sculpture en plâtre terminée, il faut mouler, couler, attendre, patiner. Rien n’est immédiat. » Avec la sculpture, il donne littéralement corps à ses silhouettes : le trait devient volume, la ligne prend vie. Il y a là quelque chose d’un passage — presque magique — du dessin à la matière, du geste à la présence. Aujourd’hui, AFAT poursuit une œuvre à la fois intime et universelle, libérée de toute démonstration.
« Travailler le bronze, c’est comme accepter une forme de lenteur, de rituel. Une fois ma sculpture en plâtre terminée, il faut mouler, couler, attendre, patiner. Rien n’est immédiat. » Avec la sculpture, il donne littéralement corps à ses silhouettes : le trait devient volume, la ligne prend vie. Il y a là quelque chose d’un passage — presque magique — du dessin à la matière, du geste à la présence. Aujourd’hui, AFAT poursuit une œuvre à la fois intime et universelle, libérée de toute démonstration.